6 conseils pour lutter contre les cauchemars
« Maman, j’ai
fait un cauchemar » … Une petite voix très douce vient de me
glisser cette gentille petite phrase qui vient tout aussi gentiment
rompre un sommeil péniblement acquis… Et encore, je peux m’estimer
heureuse de ne pas être réveillée par des pleurs et des cris.
La période des
cauchemars est une période normale dans le développement de
l’enfant. Elle se développe entre 3 et 6 ans (attention, aucune
généralité : chaque enfant est différent. Cette période
peut intervenir un peu plus tôt, un peu plus tard, ou pas du tout !
)
Mais en tout cas
même si la période des cauchemars est normale et qu’il n’y a
pas lieu de s’inquiéter, pour l’enfant, elle n’est pas
agréable à vivre. Aimez-vous, en tant qu’adulte faire des
cauchemars ? Non, je ne pense pas. Surtout que, pour ma part,
même si mes cauchemars ne sont pas terrifiants, il sont persistants
et me laissent au réveil un sentiment de malaise. Alors pour un
enfant qui n’a pas fini (voire commencé) sa maturité
émotionnelle, qu’est-ce que cela doit être ?
Donc, même si la
phase des cauchemars est en partie une phase normale dans la
construction de l’enfant, on peut cependant, nous adultes, trouver
des petites choses pour lui permettre de la traverser de façon
sécurisante et peut-être même de l’atténuer.
Veiller à la
qualité du sommeil pour éviter les cauchemars
C’est certainement
une évidence, mais rappelons-la tout de même :
On évite les scènes
choquantes à la télévision.
(Même le journal télévisé peut
être choquant). Et attention, ce qui n’est pas choquant pour un
adulte l’est potentiellement pour un enfant surtout hypersensible.
Si je vous disais que pendant de longues années j’ai été
terrorisée par E.T. rien qu’en voyant la bande annonce à la télé,
ou que certaines de scènes de la Petite Maison dans la Prairie (oui,
je sais …) ont eu des répercussions sur mon sentiment de sécurité
(l’épisode où l’institut pour aveugles brûle est compliqué à
vivre pour un enfant…!) Ce sont des exemples, bien sûr qui datent
d’une époque lointaine (ahahah). Mon grand, lui, pendant longtemps
a refusé de regarder Shrek à cause de l’ambiance volcanique dans
la scène où l’ogre libère la princesse.
Tout cela pour dire
qu’on ne sait pas ce qu’un enfant perçoit. Des choses qui
paraissent anodines aux adultes peuvent vraiment marquer l’esprit
d’un enfant.
Et je ne parle même
pas des jeux vidéos…
Donc vigilance,
vraiment !
Ensuite, vous pouvez :
Veiller à faire dormir les enfants suffisamment.
Selon la « National
sleep foundation », un enfant de 3 à 5 ans a besoin de 10 à
13 heures de sommeil. Un enfant de 6 à 13 ans, entre 9 et 11. Je
vous laisse faire les calculs….
Pour plus
d’informations, consultez le site www.thensf.org.
Et puis, entrons
dans la pratique, là où vous pouvez réellement agir…
La routine
du coucher !
Je sais d’expérience
qu’avec plusieurs enfants, elle est un peu compliquée à mettre en
place mais je suis sûre que vous saurez faire preuve d’imagination
pour créer une routine toute douce et adaptée pour chacun de vos
enfants.
Voici quelques
propositions :
Après le rituel de
préparation du coucher (pyjama, brossage de dents, un pipi et au
lit…), vous pouvez :
- Lire une histoire
(album, conte. A la maison, nous avons beaucoup lu « Les
musiciens de Brême », l’histoire de 4 amis qui s’en vont à
Brême jouer dans la fanfare et qui parviennent à faire fuir les
voleurs en leur faisant croire qu’un monstre était dans la maison…
Pas mal pour prendre de la distance avec ce qu’on croit et ce qui
est vraiment…)
- Faire un câlin.
On se charge d’amour et de sécurité pour la nuit. ( Éviter quand
même de rester jusqu’à l’endormissement de l’enfant. Il est
bon qu’il vous sente partir)
- Mettre en place
une phrase magique de bonne nuit. C’est une phrase destinée à
rassurer l’enfant que la nuit n’est que passagère et que l’on
se retrouvera demain matin. Ca peut être une phrase très simple :
« Dors bien. Maman est à côté, on se retrouvera demain
matin. »
Sécuriser l’enfant
En plus du rituel,
on peut :
- Mettre une
veilleuse (pas de lumière forte)
- Proposer un doudou
avec votre odeur.
- Selon la
configuration de l’habitation, laisser la porte de la chambre
ouverte ou entrouverte.
D’autres trucs
pour lutter contre les cauchemars à faire dans la journée
Créer un spray anti-cauchemar
Comment créer un spray anti-cauchemar ?
Il vous faut : un flacon spray à décorer (avec des
autocollants par exemple)
De l’huile essentielle de lavande vraie
De l’huile essentielle d’orange douce
de l’eau.
Remplissez le flacon d’eau et versez-y quelques gouttes des huiles
essentielles à part égale. (5/6 en fonction de la taille du
flacon).
Faites décorer le flacon en faisant bien comprendre à quiconque
voudra s’emparer du flacon que c’est un spray anti-monstre ou
anti-cauchemar…
Vaporiser par petites touches (on ne vide pas le flacon non plus dès
le premier soir ! ) là où se cachent les cauchemars. Sous le
lit, près de l’oreiller, dans le placard… Partout. On dégomme
les cauchemars !
Attention cependant, même si elles sont en quantité minime dans le
flacon, les huiles essentielles contiennent des principes actifs. Ne
pas laisser à portée des enfants et vérifier l’utilisation
(allergies, asthmes, etc)
Créer une potion magique du courage
Pour cette potion, nous allons utiliser des fleurs de Bach. Une en
particulier…
Rock Rose. On peut aussi remplacer Rock Rose par le Rescue (plus
polyvalent, donc plus utile à avoir chez soi. ). Le Rescue est un
mélange de 5 fleurs et contient aussi Rock Rose, donc, c’est au
choix.
(Si vous souhaitez en savoir plus sur l’utilisation des fleurs de
Bach, découvrez l'article les fleurs de Bach, qu'est-ce que c'est ? )
Il vous faut :
- Un flacon spray en verre ambré de 30 ml.
-
De l’eau faiblement minéralisée,
- l’élixir de Rock Rose ou
Rescue (en pharmacie ou en boutique bio ou sur internet)
- Remplissez le flacon d’eau presque entièrement (laissez environ un
demi cm d’air)
- Mettez 2 gouttes de Rock Rose OU 4 gouttes de
Rescue.
- Refermez. C’est fini. Il ne reste plus qu’à décorer le flacon
pour le courage.
Pour l’utiliser : 2 pulvérisations dans la bouche 4 fois par
jour.
Attention : les fleurs de Bach ne sont pas un dispositif médical
et ne doivent pas interrompre un traitement. Demandez l’avis de
votre médecin.
Le laisser parler de sa peur et la dessiner
Laissez-le parler de sa peur, avec ses propres mots et écoutez-le en posant des
questions ouvertes sans minimiser sa peur.
Dans la journée, abordez ce cauchemar avec lui. Et demandez-lui de
vous le décrire, ce qu’il s’est passé, ce qu’il a ressenti.
Montrez-lui que vous avez de l’intérêt pour cette peur qui, même
si on sait qu’elle est imaginaire et peut nous paraître infondée
en tant qu’adulte est bien réelle et affecte l’enfant.
Ecoutez-le s’exprimer avec ses propres mots sans jugement. Juste
dans l’accueil de ce qui est important pour lui.
Puis, ensuite, pourquoi pas lui proposer de dessiner le
cauchemar.
Dessiner, écrire permet de mettre de la distance avec les choses qui
nous angoissent.
Quoi faire du dessin ensuite ?
Le déchirer ou le mettre dans un « Mange-soucis » de
Defilenlune, une super créatrice à retrouver sur Instagram. Elle crée, entre autres choses des manges-soucis, des petits monstres sympathiques et colorés qui ont pour but d'avaler les petits et gros soucis… Alors pourquoi ne pas donner à cette jolie peluche quelques cauchemars à manger ?
Une fois le dessin bien froissé, on le fourre dans la bouche du Mange-soucis et zipp, on lui ferme sa fermeture éclair. (Et nous, parents, on le vide de temps en temps). Les enfants adorent.
Pour découvrir les monstres "Mange-soucis", rendez-vous sur le profil de Defilenlune (lien direct vers le "mange-soucis")
Bien sûr si les cauchemars persistent ou s’intensifient, n’hésitez
pas à consulter un professionnel.
Vous souhaitez en savoir plus ? Aider votre enfant à mieux
vivre ses émotions au quotidien ?
Vous pouvez me contacter sur le formulaire du site
www.bouillon-d-amour.fr
ou sur Instagram
A très vite.
Mélanie
Accompagnante émotionnelle enfants, adolescents et adultes
Conseillère en fleurs de Bach et coach enfants et ados.
Séances en cabinet (Sud Essonne) ou en visio.
Prendre rendez-vous ou en savoir plus ?
www.bouillon-d-amour.fr